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corniche de tamaris - Page 4

  • Moisson.

    Envoyer quelques fleurs de jasmin à quelqu’un, en espérant que le parfum s’échappera, même fugacement, au moment où le papier qui les enveloppe sera déplié.
    Recevoir en cadeau une jolie pochette cousue main pour qu’on puisse y mettre les médicaments qu’on doit avoir toujours sur soi.
    Ranger l’armoire-penderie afin que tout soit bien aligné quand on l’ouvre.
    Ecouter, le matin, au moment où l’aube accède au jour, le chasse-doutes dont parle si bien Philippe Jaccottet.
    Marcher le long de la Corniche de Tamaris un jour de grand vent en recevant de temps en temps des éclats de vagues.
    Faire une commande de tisanes, de plantes et d’huiles à l’Herboristerie du Père Blaize.
    Recopier la recette du gâteau roulé à la confiture de N.
    Choisir parmi toutes les fleurs chez Rose, au marché de la Seyne sur mer, un bouquet de roses blanches dont on s’aperçoit que certaines rosissent quand elles s’épanouissent.
    Ecrire trois pages.
    Sortir toutes les plantes afin que la pluie les nettoie de la poussière du pollen ou simplement les abreuve, c’est selon.

  • Le butin de la balade.

    Ramener de la balade le long de la corniche, un joli butin en images pour y penser un jour qu'il fera gris :

    sur la pelouse, une foison de jolies pâquerettes, très blanches dans le soleil du matin. Plus loin, des myosotis. Plus loin encore, un arbuste dont les belles hampes blanches font ployer les branches. On ne connaît pas son nom. Est-il de l’espèce des tamaris ? Mais ceux-ci ne fleurissent-ils pas roses ? Ou est-ce plutôt un poivrier ? Mais les fleurs du poivrier sont plutôt jaunes. On s’approche un peu plus pour en sentir le parfum ; il n’y en a pas. C’est peut-être un saule pleureur en fleurs ? Mais les saules-pleureurs fleurissent-ils jamais ?

    dans le ciel, les nuages sur le Mai, comme les couronnes quasi-transparentes au-dessus de la tête des anges qu’on voit dans les tableaux anciens.

    sur la plage, les algues, les embruns lancés par les gros rouleaux de la mer caresseurs de joues et les bois échoués, du fin roseau à la longue poutre à laquelle d’énormes clous sont restés accrochés ; mais depuis quand ?